le chevalier (bas). Réponds en espagnol, il ne le sait pas.
diégo. Yo que soy contrabandista !
le chevalier (bas au maréchal). Il ne connaît pas un mot de notre langue : j’ai eu toutes les peines du monde à le décider.
le maréchal. Alors vous permettez… Il faut que je surveille, que je sois partout.
le chevalier. Comment donc Allez, allez, monsieur le grand maréchal. (À Diégo.) Salue donc.
diégo. Oui, va ramper plus loin, esclave doré ! va-t’en changer de couleur, caméléon.
le chevalier (arrêtant un valet qui porte un plateau). Un verre de punch ! allons.
diégo. Oui ! digérons toutes ces bassesses.
le chevalier. Un autre verre !
diégo. Quand je pense que ce breuvage de courtisan est trempé des pleurs des victimes !…
le chevalier. Tu le trouves trop faible, n’est-ce pas ? Eh bien, tiens, voici une tranche d’ananas dans un verre de Tokay… apprécie un peu ce rafraîchissement.
diégo. Hélas !… la sueur des malheureux noirs a arrosé ce fruit délicat !… Si nous allions jouer, Paulus, maintenant que je suis présenté.