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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

hermann. Mais pourquoi pas ici même ? il ne fera pas clair dehors.

le roi. Ici, rien que la joie… prenez des torches, et allez-vous-en là tout près, dans le jeu de boules. (Plusieurs veulent les suivre.) Que tout le monde reste ici, à l’exception des quatre témoins et des deux adversaires… Allez, messieurs, et faites en braves, en vieux étudiants que vous avez été… Ne vous ménagez pas. (Ils sortent.)

roller. Nous avons encore ici un fond de tonneau à boire, et un reste de chanson à écouter.

le chœur.


Qui vole ainsi de sommets en sommets ?
      Des monts ils quittent la clairière.
Les voilà cachés dans ces bois épais ;
Le hurra se mêle au bruit des mousquets,
      Les tyrans mordent la poussière !

Le noir chasseur répond en ces mots :
                     Hurra !
                     Hurra !
C’est la chasse… c’est la chasse de Ludzow !

Qui meurt entouré de ces cris d’horreur,
      Qui meurt sans regretter la vie ?
Déjà du trépas ils ont la pâleur :
Mais leur noble cœur s’éteint sans terreur,
      Car ils ont sauvé la patrie ?

Le noir chasseur répond en ces mots :
                     Hurrah !
                     Hurrah !

C’est la chasse… c’est la chasse de Ludzow !