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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

dons-nous de grandir notre sacrifice à la mesure de notre fierté ; vingt mille florins à payer, c’est la moitié à peu près de notre petite fortune… et avec le reste… Pardon, mademoiselle de Valdeck, si nous nous occupons devant vous…

le professeur. Elle est sortie.

marguerite. Et quand partirons-nous ?

léo. Le plus tôt possible, Marguerite ; il y a là-bas un homme qui tient la place que je dois tenir, et qui n’a peut-être pas comme moi un père, une femme, dévoués à sa fortune. Je monte près du chevalier, pour connaître tous les détails que cette lettre ne m’explique pas.

le professeur. Je vous suis, j’ai besoin de tout savoir aussi.


VII. — MARGUERITE seule.


Et maintenant, pleurons en liberté ; ah ! Dieu ! je ne suis pas une de ces femmes romaines dont mon père parle souvent, moi ; voilà toute ma gaieté perdue, tout mon bonheur détruit ! et je dis mon bonheur, je devrais dire seulement ma tranquillité !…


VIII. — MARGUERITE, FRANTZ.


marguerite. Ah ! mon ami !

frantz. Marguerite !