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Le 11 novembre !

Hier, j’ai reçu une note de M. Ravenel, conservateur de la Bibliothèque, à qui j’avais été présenté. Il ne m’avait pas oublié, et m’instruisait du même détail. Seulement, il paraît que la vente a été remise au 20 novembre.

Que faire d’ici là ? — Et encore, à présent, le livre montera peut-être à un prix fabuleux…


LETTRE QUATRIÈME


Digression obligée. — Voyage à Versailles. — Le Phoque parlant. — Visite au parquet.


Je crains vraiment de fatiguer l’attention du public avec mes malheureuses pérégrinations à la recherche de l’abbé Bucquov. Toutefois, les lecteurs de feuilletons ne doivent plus s’attendre à l’intérêt certain qui résultait naguère des aventures attachantes, dues à la liberté qui nous était laissée de peindre des scènes d’amour.

J’apprends qu’on menace en ce moment un journal pour avoir dépeint une passion — réelle pourtant — qui se développe dans les récits d’un voyage au Groenland.

Ceci m’empêcherait peut-être de vous entretenir d’un détail curieux que je viens d’observer à Versailles, où je m’étais rendu pour voir si la bibliothèque de cette ville contenait l’ouvrage que je cherche.

La bibliothèque est située dans les bâtiments du château. Je me suis assuré de ce fait, qu’elle est encore, comme la plupart des noires, en vacances.

En revenant du château par l’allée de Saint-Cloud, je me suis trouvé au milieu d’une fête foraine, qui a lieu tous les ans à cette même époque.