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Cependant, comme il s’en était plaint au mari, elle vint chez l’abbé le matin, en chemise blanche et nu-jambes avec un cotillon fort court… « Que sait-on, dit l’abbé, si ce n’était pas une Phèdre furieuse d’amour et de rage… » C’est alors qu’il courut à ses pistolets « pour y mettre de la dragée. La dame eut soin de s’échapper très vite… »

Ces dernières persécutions furent très sensibles à l’abbé de Bucquoy, qui plusieurs fois s’en plaignit à Sa Majesté britannique, de qui dépendait le gouvernement de Hanovre. On peut croire que dans ses dernières années, c’est-à-dire vers quatre-vingt-dix ans, son esprit s’affaiblissait et l’amenait à s’exagérer bien des choses.

Nous n’avons pas d’autres renseignements touchant les dernières années de l’abbé comte de Bucquoy.

Cet écrivain nous a paru remarquable, tant par ses évasions que par le mérite relatif de ses écrits. Nous ne devons pas toutefois le confondre avec un nommé Jacques de Bucquoy, dont la Bibliothèque nationale possède un livre intitulé : Reïse door de Indiën, door Jacob de Bucquoy — Harlem : Jan Bosch. — 1744.

Le comte de Bucquoy, après son évasion, resta soit en Hollande, soit en Allemagne, et n’alla pas aux Indes. Un de ses parents peut-être y fit une excursion vers cette époque.