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Ensuite viennent les argées et les agonales. Ce mois est consacré au Corybante, génie de la terre.

Puis vient le mois dédié à Mercure. On fait des sacrifices à Mars et à la déesse Carnéa, qui préside aux parties vitales du corps. On mange des fèves et du lard. Le trois des ides, arrivent les matralies, ou fêtes de Leucothoé, déesse de la mer, — mystères spéciaux aux femmes, qui les célèbrent en secret. Le cinq, les vestalies, jour de purification. On dîne en famille et l’on envoie une partie des mets au temple de Vesta.

Le mois de Jupiter vient ensuite. Le jour des Nones, les femmes sacrifient à Junon sous des figuiers sauvages, dans une intention de fécondité.

Le mois de Cérès amène des sacrifices à Hercule et à Diane. Pour ces derniers, les dames sortent en habits blancs avec des flambeaux allumés, et font des processions dans les bois.

Le septième mois est dédié à Vulcain. C’est aux ides de ce mois que le premier consul doit planter un clou sacré dans le temple de Minerve.

Les autres mois présentent moins de fêtes obligées. On fait des sacrifices à Mars furieux ; on lui sacrifie un cheval, puis on couronne de fleurs les puits et les fontaines. Ensuite vient le mois de Diane victorieuse des géants. Aux ides, on célèbre le lectisterne, jour où Jupiter invite à sa table les dieux et les héros… (Qui de nous, s’écrie ici Quintus Aucler, sera digne de s’y asseoir ?)

Le dixième mois appartient à Vesta ; il contient les fêtes de Faunes, les agonales, puis les saturnales, qui durent sept jours. Le jour des sigillaires, les amis s’envoient des cierges allumés.

Le onzième mois, dédié à Janus, voit se fêter les