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ODE VII.

AH Dieu 1 que malheureux noua sommes !
Ah Dieu 1 que de mau en un temps
Offensent la race des hommes, i
Semblable aux fueilles du printemps,
Qi^lvertes dessua l'arbre croissant,
Puis elles, l’automne suivant,
SeichêS’i terre n’apparoissent
Qu’un jouet remoqué du vent.

Vrayement l’espérance est mesohanto
D’un faux masque ejle noua déçoit, .’
Et tousjours pipant elle enchante
Le pauvre sot qui la reçoit j
Mais le sage, qui ne se fie
Qu’en la plua seure vérité /
Sçait que le tout de nostre vie
N’est rien que pure vanité.

Tandis que la crespe jouvence
La fleur des beaux ans nous produit,