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Ses discours contiennent en germe l’épitre et la satire régulière, et mieux que tout cela une perfection de style qui étonne plus qu’on ne peut dire. Mais aussi combien peu do poètes l’ont immédiatement suivi dans cette région supérieure ! Régnier seulement s’y présente long-temps après, et on ne se doute guère de tout ce qu’il doit à celui qu’il avouoit hau- tement pour son maître.

Dans les discours surtout se déploie cet alexandrin fort et bien rempli, dont Corneille eut depuis !e secret, et qui fait contraster son style avec celui de Racine d’une manière si remarquable : il est singulier qu’un étranger, M. Scblegel, ait fait le premier cette observa- tion : «Je regarde comme incontestable, dit-il, quelle grand Corneille appartienne ^encore à certains égards, pour la langue surtout, à cette ancienne école de Ronsard, ou du moitts la rappelle souvent. » On se convaincra $ien aisé- ment de cette vérité en ? Usant les de Ronsard et surtout celui des misèresidu^émps^ Depuis peu d’années, quélq[Uesi|)bèfteiy èl