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attachons toujours moins de prix aux choses, qu’à la manière dont elles sont dites, nous nous en laissons charmer, ainsi que d’un ac- cord mille fois entendu, si l’instrument qui le répète est mélodieux.

Voici pour la plus grande partie de l’école de Ronsard ; la part du maître doit être plus vaste s toutes ses pensées à lui ne viennent pas de l’antiquité ; tout ne se borne pas dans ses écrits à la grâce et à la naïveté de l’expression : on taillerait aisément chez lui plusieurs poètes fort remarquables et fort distincts, et peut-être suffiroit-il pour cela d’attribuer à chacun d’eux quelques années successives de sa vie. Le poète pindarique se présente d’abord : c’est au style de celui-là qu’ont pu s’adresser avec le plus d.ç justice les reproches d’obscurité, d’hellé nissne, dç latinisme et d’enflure qui se sont perpétués sans examen jusqu’à ïious de notice en notice : l’étude des autres poètes Jdu temps

Nous nous occuperons plus en détail des diflfé- rens auteurs du xvi« siècle dans le volume o\ii cou- tlètidraiés poésies dé ceux du xvu«, atyi de vM$êr mieux la filiation des écoles diverses entre ellesc ""