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culière vous réconcilie avec elle Ï les principes ne valent rien ; l’ensemble est défectueux, d’accord ; et faux et ridicule ; mais on se laisse aller à admirer certaines parties des détails ; ce style primitif et verdissant assaisonne si bien de vieilles pensées déjà bannales chez les Grecs et les Romains, qu’elles ont pour nous tout le charme de la nouveauté : quoi de plus re- battu, par exemple, que cette espèce de syl- logisme sur lequel est fondée l’odelette de Ronsard i Mignonne, allons voir si la rose, etc. Hé bien ! la mise en œuvre en a fait l’un des morceaux les plus frais et les plus gracieux de notre poésie légère. Celle de Belleau, intitulée : Avril, toute composée au reste d’idées com- munes, n’en ravit pas moins quiconque a de la poésie dans le cœur : qui pourroit dire en combien de façons est retournée dans beaucoup d’autres pièces l’éterrieîle comparaisontfes fleurs et des amours qui ne durent qu’un printemps ; et tant d’autres lieux communs que toutes les poésies fugitives nous offrent’ encore àujour- d%^\}\. :J^i^ien.\ nous autres François, qui