Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée


En sa dextre elle enta la hache
Par qui les rois sont irrités, -
Alors que, dépite, elle arrache
Les vieilles tours de leurs cités !
Adonc le Père puissant,
Qui de nerfs roidis s’efforce l
Ne mit en oubli la force
De son foudre rougissant :
Mi-courbant la tête en bas,
Et bien haut levant le bras,
Contre eux guigna sa tempête,
Laquelle, en les foudroyant,
Silfloit, aigu-tournoyant,
Comme un fuseau sur leur tête.

De feu, les deux piliers du monde,
Brûlés jusqu’au fond, chanceloient :
Le ciel ardoit, la terre et l’onde
Tout pétillants étinceloient, etc.

La langue est encore la même que dans le morceau cité plus haut ; mais quelle différence dans la vigueur du style et l’éclat de la pensée logue dé la Bibliothèque royale, ce qui a fait com- mettre à tous les bibliographes une erreur de date touohapA la publication des premiers écrits de Ron- sard.