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avoient déjà écrit beaucoup d’ouvrages dans le système prêché par Dubéllay, bien qu’ils né lés eussent point fait encore imprimer : de plus il est question des odes dans Y Illustration, et Ronsard dit plus tard dans une préface avoir le premier introduit le mot ode dans la langue françoise ; ce qu’on n’a jamais contesté.

Mais soit que ce livre ait été de plusieurs mains, soit qu’une seule plume ait exprimé les vœux et les doctrines de toute une association de poètes, il porte l’empreinte de la plus com- plète ignorance de l’anoienne littérature fran- çoise ou de la plus criante injustice. Tout le mé« pris que Dubeïlay professe à juste titre, envers les poètes de son temps imitateurs des vieux poètes, y est, à grand tort, reporté aussi sur ceux-là qui n’en pouvoient mais. C’est comme si, aujourd’hui, on en youloit aux auteurs du grand siècle de la platitude des rimeurs moder- nes qui marchent sous leur mvocat’.On.

minatlvement d’aucun d’entre eux ; plusieurs cepen- dant étoient déjà cortnUfe. Urne semble que DUbèllày n’auroit pas manqué de citer ses amis, s’il eût porté seul la parole.