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A quoi, glouton oiseau, du ventre renaissant
Du Ois du bon Japet, te vas-tu repaissant ?
Assez, et trop long-temps, soppoulmon tu gourmandes
La faim se renouvelle au change des viandes.
Laissant là ce larron, vieh ici désormais
Où la tripaille est frite en cent Portes do mets.
Or durant ce festin damoiselle Famine,
Avecq’ son nez étique, et sa mourante mine,
Ainsi que la cherté par esdict l’ordonna,
Faisoit un beau discours’ dessus la Lezlna ;
Et, nous torchant le bec, alléguoit Simonide,
Qui dit, pour estre sain, qu’il faut mascher à vuide.
Au reste, àmanger peu, monsieur mangeoit d’autant
Ou vin qu’A là 1 taverne on ne payoit contant ;
Et se faschoit qu’un Jean, blessé de la logique,
Lui barbôutlloit l’esprit d’un Bttoo sophistique.

Esmiant, quant à moi, du pain entre mes doigts,
A tout ce qu’on disoit doucet je m’uttôoVdô’ié,
Leur voyant de plot la cervelle eschauffée,
De peur, comme l’on dit, de courroucer la fée.

Mais à tant d’accidents l’un sur l’autre amassez,
8çachant qu’il èrt falloit fajrer letf péts basiez,
De rage, sans parler je m’en mordois la lèvre ;
Et n’est Job de dcspit, qui n’en eust pris la chèvre.
Car un limier boiteux, de galles damassé,