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LE CRITIQUE OUTRÉ.

RAPIN, le favori d’Apollon et dès Muses,
Pendant qu’en leur mestier jour et nùlct tu t’amuses,
JEt que d’un vers nombreux, non encore chanté,
Tu to fais un chemin à l’immortalité,
Moi i qui h’âi ni l’esprit ni l’haleine assez forte
Pour té suivre de près et te servir d’escorte j
Je me contenterai, sans me précipiter,
D’admirer ton labeur, ne pouvant l’imiter ;
Et pour me satisfaire au désir qui me reste
De rendre cet hommage à chacun manifeste,
’Par ces vers j’en prends t acte, afin que l’advenir
De moi par ta vertu se puisse souvenir ;
Et que ceste mémoire à jamais s’entretienne.
Que ma musc imparfaite eut en honneur la tienne ;
Et que si j’eus l’esprit d’ignorance abbattu,
Je l’eus au moins si bon, que j’aimai ta vertu :
Contraire à ces resvéurs dont là muse insolente,
Censurant les plus vieux, arrogarriment se vante ’
De reformer les vers, non les tiedé seulement,