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docte que plaisante invention italienne, pour lequel tu as Pétrarque et quelques modernes Italiens. Chante-moi d’une musette bien réson- nante les plaisantes églogues ruétiqués à Pexenl- ple de Théocrite et de Virgile. Quailt aux co- médies et tragédies, si les rois et lés répu- bliques les vouloient restituer en leur ancienne dignité qu’ont usurpée lès farces et moralités, je serois bien d’opinion que tu t’y employasses, et si tu lé veux faire pour l’ornement de la langue, tu sais où tu en dois trouver lés arche- types. »

Je ne crois pas qu’on me reproehë d’avbir cite tout entier ce chapitre où là révolution littéraire ost si audacieusement proclamée ; il est curieux d’assister à cette démolition com- plète d’une littérature du moyen âgé, au profit de tous les genres de composition dé l’anti-

entièrement se soustraire. Nous trouvons plus haut : Distille avec un style, Ronsard .lui-même a cédé quelquefois à ce plaisir de jouer sur les mots : Dorât qui tedore le langage frânçois ; Mellin aux paroles de miel, etc.