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Mère des nouvelles amours,
De tout l’univers reconnue,
Que mo sert ta douce venue,
Si mon hiver dure toujours ?
Reine des fleurs et ae l’année,
Toujours pompeuse et couronnée ;
Doux soûlas des cœurs oppressés,
Partout où tes grâces arrivent,
Les jeux et les plaisirs te suivent :
Les miens, où les as-tu laissés ?
Quand je vois tout le monde rire,
C’est lors tyù’à part je me retire,
Tout morne, en quelque lieu caché,
Comme la veuve tourterelle,
Perdant sa comparé fidèle,
Se branche sur un tronc séché.
Le coleil jamais ne m’éclaire ;
Toujours une horreur solitaire v
Couvre mes yeux de Son bandeau :
Je ne vois rien que des ténèbres ;
Je n’énténds que dés cris funèbres ;
Je n’aime rien que le tombeau !