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POESIES. Diy^BfJBS. aiQ
Leurs jardins si bienfaits,, leurs parterres si beaux,
v ^ Leur palais et leur grange, ....
Eschappent de leur main, et par un triste eschangc,
Au lieu de leurs maison^ j ils peuplent des tombeaux.
Cependant ils pensoient, perpétuant leur nom,
Qu’éternels en leurs races,
Ils pourroient prolonger, jusqu’aux dernières traces
Du mpnde consumé, leur gloire et leur renom.
Le bras Tout-puissant de l’enfer abymé,
Délivrera mon âme,
Me recevant à soi aussi tçst que la lamé
Revomira mon corps derechef animé.
Mais quand pour les méchants le jour s’esclipsera,
, rpejeurjriohesse altière :’ ?
Ils ne remporteront que les ais d’une bière,
Et leur gloire au tombeau ne les assistera.
Et soudain qu’ils seront,dans l’enfer arreatés,
Compagnons c\ei leurs pères,
Après avoir quitté leurs grandeurs passagères,
Us pleureront long-temps leurs courtes voluptés.