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Que les frimais, la neige et les luisans glaçons
N’envieillissoient les champs s qu’un éclatant orage
N’esoarteloit les monts ; qu’un pluvieux ravage
N’amaigrissoit la terre, ains les champs produisoient
Les fécondes vapeurs qui leur face arrosoient,
Je ne pense mentir : plutost, honteux, j’accuse
D’indoote pauvreté ma bégayante muse
Si tu veux en deux mots la louer comme il faut,
Dis que c’est le portrait du paradis d’en haut,
Où nostre ayeui a voit, Ô merveilles estrangesjy >
Dieu pour entre-parleur, pour ministres les Anges