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Poignoit, comme elle est coustumière,
Soufflant la piquante fraîcheur
Je, m’en allois me promeant
Autour des planches compassées ;
Un chemin, puis l’autre prenant
A travers les sentes dressées.

Je vis la rosée tenir
Pendant sous les herbes penchantes,
Et sur les cimes verdissantes
Se concréer et contenir
Je vis sous la clarté nouvelle
Les fraisches fleurs s’épanouir,
Je vis les rosiers s’esjouir,
Cultivés d’une façon belle.

Mais en peu d’espace de temps,
Les fleurons des rosés naissantes,
Diversement s’épardjjëàntes
Par compas se vont départans
L’un de l'étroit bouton couvert,
Se cache sous sa verte feuille,
L’autre par le bout entrouvert
Pousse l’écarlate vermeille.

Bientost après il a desclos
Du bouton riant l’excellence,