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En matière de vers à la cour est vuidé ;
Car il s’agit ici que tusoycs guidé
Par le seul naturel,.sans art et sans doctrine,
Fors cet art qui apprend affaire bonne mine ;
Car un petit sonnet qui n’a rien que le son,
Un dixain à propos, bu bien une chanson,
Un rondeau bien troussé avec une ballade, /
( Du temps qu’elle coùroit) vaut mieux qu’une Iliade.
Laisscmoi doncque là ces latins et grégeois,
Qui ne servent de rien au poète françois,
Et soit la seule cour ton Virgile et Homère,
Puisqu’elle est, coin tne on dit,des bon s esprits la mère,
La cour te fournira d’argumens sufflsans,
Baseras estimé entre les mieux disans.
JeVeux qu’aux grands seigneurs tu donnes des devises,
Je veux-que ils chansons en musique soie.nl mises,
Et, afin que les grands parlent Souvent dé toi,
Je veux que l’on les chante en la chambre du roi.
x Un sopnct ^ propos, un petit épigramme
En fâveurd’uqgrând prince, ou tie quelque gra’nd’dam e
Ne sera pas mauvais, mais gârdertoi d’user
De môra. durs et nouveaux » quipuissemfamuser
Tant soit peU le usant fcar la douceur du style
Fait qUc i’indocte v$WaWx’ oreilles distille :
Et ne tant s’enquérir s’il éSt’bién Ou’màl fait ;