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Ne craint point la fatale main.
Craigne la mort la Fortune et l’Envie,
A qui les dieux n’ont donné qu’une vie !

arrière tout funèbre chant,
Arrière tout marbre et peinture ;
Mes cendrés ne vont point cherchant
Les vains honneurs de sépulture,
Pour n^lôtre errant cent ans à.l’ënviron
Des tristes bords de l’avare Âchéron,
Mon nom, du vil peuple inconnu,
N’ira sous terre inhonoré ;
Les sœurs du mont deux fois cornu
M’ont d’un sépulcre décoré
Qui fie craint point les aquilons puïssans,
Ni le longcours des siècles renaissans.