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sir d’innovation qui se produit an essaia ri- dicules ; les plus sages faisant des théories et des traductions.... Tout à coup un homme àpparoît, à la voix forte, et dépassant la foule de la tête : celle-ci se sépare en deux partis, la lutte s’engage ; et le géant finit par triom- pher, jusqu’à ce qu’un plus adroit lui saute sur les épaules et soit seul proclamé très-grand.

Mais n’anticipons pas : nous sommes en i549> et à peu de mois de distance apparoissènt 7a défense et ; illustration de la langue fntnçoise 1, et les premières odes pindariques de Pierre de Ronsard.

La défense de la langue françoise, par J. Dubeïlay, l’un des compagnons et des élèves de Ronsard, est un manifeste contre ceux qui prètendoient que la langue fijançôise étoit trop pauvre pour la poésie, qu’il falloit la lais- ser au peuple, et n’écrire qu’en vers grecs et latins ; Dubeïlay leur répond : « que les, lan-

1 Pari. D. B. A. ( Joachim Dubeïlay. )Paris, Àr- noul Àngclier, i549< Lo privilège date de ï548.