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Or, soûle toy de mon vlsnge,
Si jamais tu en eus souoy ;
Tu ne me verras plus ioy %
Je m’en vay faire un long voyage l
Depuis j’ay vescu de soucy,
Et du regret qui m’a transy,
Comblé de passions estranges.
Je ne desguise mes ennuis :
Tu vois l’estat auquel je suis,
Du ciel assise entra les anges.
> Hà 1 belle arae tu es là haut
Auprès du bien qui point ne faut >
De rien du monde désireuse »
vEn liberté, moy en prison :
Encore n’est-ce pas raison
Que tu sois seule bien-heureuse.
/ Le sort doit tousjours estre égal ;
Si j’ai pour toy souffert du mal,
Tu me dois part de ta lumière ;
Mais franche de mortel lien,
Tu as seule emporté le bien,
Ne me laissant que la misère.
En ton age le plus gaillard