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Et vous nobles aussi, mes propos entendez »
Qui faussement séduits vous estes desbandez
Du service de Dieu s veuillez vous recognoistre,
Servir vostre païs, et le roy vostre maistre ;
Posez lés armes bas : espérez-vous honneur
D’avoir osté le sceptre au roy vostre seigneur f
Et d’avoir desrobé par armés la province
D’un jeune roy mineur vostre naturel prince ?
Vos pères ont receu de nos rois sus ayeux
Les honneurs et lés biens qui vous font glorieux,
Et d’eux avez receu en titro la Noblesse,
Pour avoir dpsspus eux monstre vostre prouesse,
Soit chassant l’Espagnol, ou cbmbattnùtl’Apglois,
Afin de maintenir lé sceptre dés BVançoiâ »
Vous mesmes aujoiïrd’huy le voulez vous destruire,
Après quo vostre sang on a fondé l’empire fr
Telle fureur n’esî point aux tigrés ny aux ours, »
Qui 8’entre-aiment l’un l’autre, et se donnent secours
Et pour garder leur race en armes se iernuent.
Les François seulement se pillent et se tuent,
Et la terré en leur sang baignent de tous ooslez »
Afin que d’autre main ils ne soierit surmontez»
La foy (ce dites-vous) nous fait prendre les armes 1
Si la religion est cause des allarmcs,
Des incurtseset du sang que vous yoVsca icyA