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Au plus haut période, et tout seroit icy
Vertueux et parfait : ce quKn’est pas ainsi.
Or comme il plaist aux lois» aux princes et à l’âge,
Quelquefois la vertu abonde davantage, ^
Le vice quelquefois, et l’un en se haussant,
Va de son compagnon le crédit rabaissant, :
Puis il est rabaissé ! afin que leur puissance
Ne prenne entre le peuple une entière croissance.
Ainsi plaist au Seigneur de nous exerciter,
Et entre bien et mal laisser l’homme habiter.
Comme le marinier qui conduit son voyage..
Tantost par le beau temps et tantost par l’orage.
Vous ( Royno ) dont l’esprit se repàist quelquefois <,
De lire et d’escouter l’histoire dés François,
Vous B.àyO|B4( en voyant tan|.de fait^méi&orables)
Que lés siècles passez no furent pas semblables.

Un tel roy fut cruel, l’autre ne le fut pas t
 L’ambition d’Un tel oausa mille débats ;
Un tel fut ignorant » l’autre prudent et sage ;
L’autre n’eut point do cœur, l’autre trop de courage ;
Tels que furent les roys, tels furent les sujets ;
Car les roys sont tousjours des peuples lès objets.