Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/161

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Et n’ouyr ny flatteurs ny menteurs à sa table.
On espère de vous comme d’un bon marchand,
Qui un riche butin aux Indes Va cherchant,
Et retourne chargé d’une opulente proye,
Heureux par le travail çVuue si longue voye ;
Il rapporte de l’or, et non pas de l’airain.
Aussi vous auriez fait si long voyage en vain,
Veu le Rhin, Je Danube., et la grande Allomaigne,
La Polongpe que Mars et l’hyver accompaignp»
Vienne qui au ciel se brave de l’honneur
D’avoir se, eu repousservle camp du Grand-Seigneur,
Venise marinière et Ferrare la forte,’ .. :’ ’
Thurin qui fut François, etSavoyc qui porte,
Ainsi que fait Atlas, sur sa teste les cieux ;.-<.
En vain vous auriez veu tant d’hommes, tant de lieux,
Si vuide de profit en une barque vaine
Vous retourniez en France après si longue peine.,
Il faut faire, mon prince, ainsi qu’Ulysse fît,
Qui dés peuples cpgnus sut faire son profit.
Mais q^py.l-prince inveincify lejprt mijin’à^aitjîstrê
Si docte o^ue jVjpïss€ enseigner lin teî^aisjrej ;
En disçpurs si hautain^ jen é dôy m’empescher,
Et ne vèùxTaireMci Poffiçe depr|s cher. >’
Ma langue Se taira ; vp$ jertnons ordinaires ^, -
La edmplainte du peuple,et ;Vo^\rp1ro^e^affaires .