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Encore il vous souvient des murs de la Mirandc
Et de ceux-là de Parme » et vous souvient aussi
Dé ceux-là de Péronne et ceux de Landreci :
Où tous vos ennemis qui vos forces tentèrent,
Rien, sinon deshonneur, chez eux ne remportèrent.
Nul n’aura par nos mains récompense ny prix,
Si son lieu le premier sur la brèche il n’a pris :
Fust-il beau comme un ange, du pardessus la trope
Apparust-il horrible en un corps de cyclope ;
Sur^vontast-il au cours le vent thréicicn, -
Et de riches.trésors le grand roy phrygien,
Eust-il le bras de Mars, la langue de Mercure,
Et se fust tout le ciel et toute la nature
Empeschéz pour lé faire accompli.en tout point,
S’il n’est brave au combat je ne l’estime point.
Nqn, je n’ignore pas qu’une belle victoire,
D’àg^en ftgfë coulant, jn’ét.ernisé la gîSjre
Des hommes combattans soient jeunes ou soient vieux,
Et, de tèrre’ :enlevez, ne les envoie aux cieux ;
Mais certes Enyon la guerrière déesse. ’
Gënt fpisiplus quelles vieux estfme un,e jeunesse
Qdjbrusle de coniblttre, etvqui në^ait éiîcôr
A î’entour du menton que jaunir d’Un poil d’or. .
Geste jeunesse ! ’, mordarit ;ses lèvres d’ire,
Et ? grlrVçàntÛé^fitreurj’à so^mesrlfe s’irîspire ’
Une âme Valeureuse, et sent dédans 1b cœur