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Gar aujourd’huy la royne a toute ma puissance ;
Elle aie cœur entier) magnanime et,hautaiu,
Et sa seule parole èst.\w arrêt certain ;
Sa bouche est un oracle, et sa voix, prononcée
Gomme celle d’un dieu, ne dément sa pensée ;
Avant que de promettre, elle songe long-temps ;
Après avoir prbruis ses 1 propos sont constans,
Et Pimpcîrtunité ïfôla sçauroit combattre ;
Car de prd ;mettr^ :àidèùx , ou à trois ou à quatre ?
C’est signo d’inconstance, et le cœur généreux
Ne doit jamais promettre un mesme bien à deux.
Ceste royne, de biens et d’honneurs couronnée,
Ne veut comme autrefois se voir importunée, .
Ou que par là prière on forô^son plaisir :
Sa providence veut cl le-mesme choisir x
Les lidmmes vertueux,^t en crédit les mettre,
Les-faisant bienheureux ayant queleur pronïetlre :
Et c’est le vrây iuoVe^f d’avoir des serviteurs £ ’v .
Et non pas d’avancer des 80tsny de s flatteurs,
Quispht^toujr^e^o’is’.’.élëVés’eçiia’torte
Qu’un marmouzet tffljjftr, qui rechignant sùppôrlte,
Ce ;£eiublè^ to’ût le fais &une voûte et’cojifliîen
Qu’il semble tout portWj, son dos ne pOrte rien :
U ne faitjfûe la naine, ^ifeeux d’ouvette gueulé^
La toute(Je sôn4poidi ;so porto toutes seule. v^