Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/129

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Abaissant et haussant tous ceux qu’elle voulpit,
Et folle et variable, et pleine de malice,
Mesprisoit la vertu, et chérissoit le vice.
Au bruit do telle gent, qui murmuroit plus haut
Qu’un grand torrent d’hyver, je m’esveille en sursaut,
Et, voyant près mon lict une dame’Si belle,
Je m’enquicrs de son nom, et devisé àveo elle :’
Déesse, approche- toy, conte -m oy tavertu, ^
D’où es-tu ? d’où Yiensjj|u î et où te Jogeivfcuî
A voir tîmt seulement ta brave contenance,
D’un paùvro laboureur tu n’as pris ta naissance ;
Tes mains, ton front, ta facéy et tes yeux ne sont pas
Semblables aux mortels qui naissent ici-bas.
Ainsi je luy demtmde, et ainsi la déesse
Me féspond à 3on tour ; Atoi, je^uis Promesse
Dent le pqiiypir hautain, superbe et spacieux -
Gomi9jajp,^pir la merV en la ferre e^aijx oâeux i >
La trç^l^jlVtu vojs inç s|i|t à la par-oje,» ;
Et, poUrtm petit mot qqi de n\a ^puche vpl«,
Je suis crainte et servie, et si puis esbranler ;
Le cœur des plus cônstans m’ayant’ ouy parler :
J’hàbilé ces palais et ces mâigons’roylles,
Je loge en ces chasteaux^ej eïbçqé grandes salles .
Qui ont les soliveaux afpntel etdorez,