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À BÉRANGER

 
De mes rêves brillans douce et frêle espérance,
Ces chants, que produisit un trop rare loisir,
C’est au poète de la France,
C’est à toi, Béranger, que j’ose les offrir !
J’aurais pu, leur donnant un essor moins rapide,
Les rendre plus dignes de toi ;
Mais ma Muse a pâli d’effroi
Devant un avenir perfide.
Pourtant, daigne sourire à ses faibles essais !