Page:Nerlinger - Billets d'automne, 1893.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

Verdammte Franzosenkœpfe, grommelèrent les officiers en se levant d’un bond et en jetant violemment leurs cigares.

Allons ! en voilà assez pour aujourd’hui, paix à la mémoire du haut et puissant seigneur messire Brun de Ribaupierre, à ses amis et à ses ennemis. Allons faire un tour dans les vignes, voir leur état sous ce beau soleil d’août et respirer un peu l’air pur du dehors… Et, mon vieux maître repoussant doucement les parchemins poudreux où pendillaient des sceaux à leurs lacs de soie, prit son chapeau et sa canne et sortit avec moi de sa paisible retraite, au plafond voûté comme une cellule de moine au moyen âge, où nous avions passé déjà tant d’heures charmantes au milieu des livres et des documents du temps passé.

Une heure après, nous cheminions gaiement sur la route de Beblenheim à Rique-