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MONROSE


nullement le courroucé Lebrun, mais je le prie de permettre qu’auparavant je termine avec sir Georges une affaire très-simple, avec laquelle, sans me mêler aucunement de leur débat, je continuerai ma route. Je remets pour lors au baronnet la lettre de Kinston.

« Quand il l’a parcourue avec flegme : « Lisez, dit-il (me la confiant et parlant anglais), vous allez voir qu’il s’agissait de remettre dans mes mains, à Paris, la jeune personne travestie avec laquelle vous voyagez : recevez mes remerciements des peines que vous avez prises pour elle. — Non, non ! s’écrie vivement Nancy, qui précédemment n’avait rien compris de la scène, parce que nous nous étions toujours parlé français. Non, c’est à Paris que milord Kinston m’envoie ; je le sais, et d’ailleurs je ne quitte pas monsieur de Senneville ! — Il s’agissait, dis-je à Nancy, de vous placer comme femme de chambre chez la personne que sir Georges devait épouser. — Il s’agit, interrompt arrogamment sir Georges, de faire ce que milord Kinston a prescrit, et quand on m’a trouvé, la destination de mademoiselle est un objet dont personne n’a plus droit de se mêler… Descendez, ma belle enfant, et prenez la peine de venir à ma voiture. — Je n’en ferai rien,