nos conventions, me faire retourner sur l’heure
en Angleterre ; mais de vrais besoins du cœur
me rappelaient instamment à Paris. J’imaginai
qu’il serait toujours temps de renvoyer à milord
son contrat, en lui rendant compte des sommes
que j’aurais touchées pour lui ; voici toutefois
comment, résolu à se tuer, il avait essayé de
justifier à mes propres yeux l’excès de sa générosité :
« Tant que j’ai vécu, disait-il à la fin
de son billet, je n’ai fait du bien qu’à moi, ou
du moins je n’eus que moi seul en vue. Mon
plus cruel ennemi serait l’homme vindicatif
et vain qui, dédaignant mes bienfaits, voudrait
attacher à ma mémoire cette note honteuse,
que « jamais je n’aurais fait, sans intérêt
purement personnel, quelque emploi d’une
légère part de mon immense fortune. »
« J’accourais ; entre Abbeville et Nouvion, je vis de deux cents pas une grosse voiture qu’on arrêtait ; il y avait autour d’elle quelque agitation. Je vis encore une femme avec un petit homme qui, s’échappant à pied à travers champs, me paraissaient emporter quelque chose. Plus près, je reconnus qu’un homme à cheval disputait fort haut à la portière : Le postillon de qui ce courrier avait été précédé, piquait de mon côté, mourant de peur et me priant