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MONROSE


vu… car, on a beau se préparer à mourir, ses affaires faites, il est bon de s’égayer jusqu’au dernier soupir. Chacun a sa petite philosophie : Nancy, que vous allez revoir sous la forme d’un charmant garçon, ne vous causera d’autre embarras que de faire peut-être courir votre laquais, à moins que vous ne me permettiez de vous offrir à Londres une de mes voitures. Nancy d’ailleurs ne vous sera nullement à charge. Il y a pour elle une destination en arrivant à Paris. » Je ne sais si, malgré l’infinité d’intérêts sérieux et tendres qui m’occupaient alors, je n’étais pas un peu plus que de raison charmé d’emmener la jolie créature.

« Kinston m’embrassa ; milord Sidney, prenant avec toute la dignité convenable un milieu difficile entre trop et trop peu d’affabilité, me chargea de vous dire, madame la comtesse, ainsi qu’à milady son épouse, à miss Charlotte et au chevalier, qu’incessamment vous auriez de sa part des réponses dont on aurait lieu d’être généralement satisfait.

« Tout était prêt pour mon départ. La jolie enfant était déjà dans mon cabriolet, quand je vins pour y monter. À ma vue le plaisir teignit en rose la charmante Nancy… Trouvez bon que je vous épargne des détails absolument