dans les plis de ce peignoir transparent qui chicane
des regards avides de mille charmes. Dès
ce moment je ne redoutai plus une soirée dont
la longueur m’avait d’abord effrayé… « Vous
êtes bien galant, dis-je avec un peu de malice
au conteur ; je suppose cependant que vous auriez
encore mieux passé votre temps, si certaine
effigie se fût trouvée à la place de la mienne…
Mais Aglaé n’a pas l’honneur d’être connue de
milord Kinston. »
Senneville, rouge comme une grenade, fut un moment interdit ; il continua :
« Bientôt un charmant jockey parut chez moi pour me déshabiller (car j’étais seul, ayant laissé mon domestique à Londres). À l’air effronté du petit drôle, je devinai sur-le-champ sa morale et quel était sans doute son principal emploi chez milord. Très-différent de cet homme dans mes goûts, j’eus pitié de la dégoûtante coquetterie du morveux, et me hâtai de pouvoir me passer de son service. Il me laissa des papiers publics et quelques pamphlets libidineux que milord avait eu l’attention de m’envoyer. Je sus à celui-ci plus de gré d’un autre soin,
certaine passade dont il eut fait une légère mention, troisième partie, chap. VI des Fredaines… Eh ! les Kinston eux-mêmes sont fats !