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MONROSE


à sa chambre, lui dit milord ; qu’elle y soit sous clef, et qu’on ait à me répondre d’elle ! — Dieu soit loué ! » répondit le concierge à cet ordre. Mistress Brumoore pleura, cria, pria ; bientôt elle jura, menaça, voulut, armée de son couteau, se ruer, et sur milord, et sur l’homme flegmatique qui s’apprêtait à la saisir. Elle fut la plus faible, on l’entraîna.

Cependant milord n’avait fait aucun signal, et, selon nos conventions, je ne m’étais point montré. « Monsieur, dit-il, venant à moi, vous avez vu le commencement de la réparation que je confesse vous devoir ; je vais solliciter un ordre pour que la criminelle Sara soit enlevée. Maintenant, je vous demande le temps de faire quelques dispositions indispensables. En attendant, on va vous montrer un appartement : vous serez le maître de vous y faire servir ou de me faire l’honneur de souper avec moi. — Trouvez bon, milord, que je sois seul. — Comme il vous plaira : demain je vous ferai savoir le moment de nous rejoindre ; j’espère que vous serez content de moi. » Wilson revint alors dire que mistress était enfermée, donna les clefs, et demanda des ordres ultérieurs. Le premier fut de me loger convenablement, de me donner un bon souper, tout ce qui pourrait me faire plaisir, et d’avoir pour moi tous les égards imaginables.