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MONROSE


premier mouvement, tant il avait de honte, et tant il craignait que je ne publiasse son double déshonneur d’être cocu, et de l’être par son ingrat protégé ! Mais de quoi, s’il vous plaît, étions-nous convenus, vous et moi ? Je vous aurais donc attrapé ! M’en croyez-vous capable ? — De sorte, mistress, qu’au besoin vous jureriez de l’inceste de Monrose et de l’avanie que j’eus le plaisir de faire à ce farfadet ? — J’en jurerais au pied des autels ! N’est-il pas clair qu’autrement Sidney, au lieu de chasser, comme il le fit, le jeune Monrose, se fût fait, au contraire, justice d’un misérable domestique ! — Point de commentaires. Vous paraissez de si bonne foi, Sara, que maintenant je suis fâché d’avoir renvoyé Julien sans vous avoir confrontés : vous lui auriez soutenu que j’ai eu son maître, et que celui-ci a eu sa propre mère ; si je m’adressais au pudibond Sidney, il ne conviendrait de rien ; d’ailleurs, nous sommes toujours mal ensemble, quoiqu’il marie enfin sa nièce à quelqu’un de mes amis. — Eh ! bon Dieu ! à quoi servirait aujourd’hui de ressasser ces vieilles ordures ? — Comment ! à quoi cela servirait ! au moment où Monrose lui-même arrive pour qu’à propos de cette aventure je me brûle la cervelle avec lui ! — Vous seriez bien bon,