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MONROSE


qui paraît s’être vanté, au baronnet, d’une très-vilaine chose qu’il croit avoir faite à notre héros ? Qu’aura pensé le Sardanapale Kinston du premier et du second duel de sir Georges avec mon neveu ?

Il faut, cher lecteur, que je me hâte de vous éclaircir tout cela ; puis je plierai bagage, car déjà notre folle capitale est dans une terrible fermentation. Certains observateurs, dont la raison se sert de lunettes d’approche, nous annoncent un nuage affreux venant du Nord-Ouest, et porté tout droit sur la France par des vents pestilentiels[1]. Déjà de funèbres éclairs sillonnent au loin l’obscur horizon ; les plus peureux emballent et se préparent à fuir avant que l’inévitable ouragan ne commence son ravage… Disposons-nous de même à partir, mais que ce ne soit pas avant d’avoir pris décemment congé de mes lecteurs, à qui je dois tant d’égards en retour de leur infatigable indulgence.


    vaste édifice qui ne prétend à rien moins qu’à loger tous les indépendants de l’univers. Mon avis est pourtant que bientôt ces messieurs auront assez des petites-maisons.

  1. Quoique le même vent politique n’ait cessé de souffler pendant trois ans, combien de gens, dont les almanachs sont tout au moins très-ridicules, n’attendent-ils pas le retour du beau temps du point même d’où se sont déchaînés les orages ? (Note de l’éditeur.)