Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/936

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
MONROSE


péter, ceci n’est point un roman. La plupart de nos personnages principaux sont à moitié purs, à moitié atteints d’une corruption dont il est bien difficile de se garantir au sein des capitales, quand on y apporte des passions et d’assez grands moyens de les satisfaire. De là tant de disparates : l’histoire de nos acteurs est celle des trois quarts des mondains de tous les pays de l’Europe. Cherchez une autre nature dans l’île de Robinson Crusoé, chez les Sévarambes, ou attendez l’heureuse année deux mille deux cent quarante, prédite par l’illustre dramaturge M…r… Au reste, mes fatigants tableaux sont à leur fin ; je couperai le fil de cette histoire dès que j’aurai retrouvé quelques gens dont peut-être vous êtes impatient aussi de savoir des nouvelles. Comme de Senneville, qui s’est si brusquement éclipsé à propos de quoi ? Comme de Lebrun, qui court les champs. Quel est son but ? Comme de Sidney. Qu’aura-t-il pensé de ces dépêches qui lui proposent des vues absolument opposées à celles pour lesquelles il avait confié sa nièce à milady ? Ne seriez-vous pas aussi bien aise d’entendre dire un mot de ce protecteur de sir Georges, du vicieux Kinston[1],

  1. Aujourd’hui l’une des plus solides colonnes de ce nouvel et
  4
15