Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/915

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
148
MONROSE


pleurs, tourmenté, déchiré. Le lendemain, on lui trouve un peu de fièvre… Je veux le voir : il me fait prier de permettre qu’il reste seul jusqu’à ce que le sort de l’infortunée marquise soit décidé ; seulement il supplie qu’on l’instruise de tout ce dont on pourra s’être informé à cet égard, puisqu’il n’est plus en état d’aller lui-même en prendre connaissance.

Pendant deux jours la maladie du trop sensible jeune homme augmente ; mais c’est bien pis encore à l’hôtel d’Aiglemont, et toujours je suis exclue de chez mon neveu : la chère Aglaé, ma sœur elle-même (une mère !) n’ont pas plus de privilége !…

Le quatrième jour, l’éplorée Zéïla vient m’apprendre que sa pupille et Brigitte ont disparu… J’aurais dû dire plutôt… et Senneville aussi ; car, dès midi du jour où je l’avais si bien traité, où je l’avais vu si frappé d’Aglaé, il s’était clandestinement échappé de notre capitale.

Quel chaos d’incidents ! Ne plaint-on pas et le cher Monrose et tant de personnes pour qui mon récit doit avoir inspiré quelque intérêt ? Ne me plaint-on pas un peu moi-même ? Mais, ennemie jurée du noir, à l’époque de ces malheurs, j’aurais cessé d’écrire s’il en était arrivé