selle et moi quelque liaison de cœur ? — Qui ne
le croirait ! — Daignez m’entendre. Vous inspirez
tant de confiance, monsieur le chevalier,
et d’ailleurs vous avez déjà vu quelque chose
de si positif, qu’il serait bien inutile d’exalter
devant vous l’être bizarre avec lequel
je m’abattis hier. Sachez donc, monsieur, ce
qu’est Adélaïde. Bien née, bien élevée, mais
pauvre comme un rat, elle fut recueillie par
des bigotes qui l’ont placée, pour son édification,
comme demoiselle de compagnie chez la
baronne, je ne sais comment en demi-odeur de
dévotion ; Adélaïde, pourtant, vit avec sa bienfaitrice
à la manière de ces temps de caprice et
de corruption ; du reste elle est bien, par le
cœur, la plus insensible créature qu’il y ait au
monde. Également incapable et d’amour et
d’amitié, de même sans ambition, au surplus
assez désintéressée, Adélaïde, pourvu qu’elle
vive au jour le jour, et que son inimaginable
tempérament trouve une surabondante pâture,
se soucie peu avec quelles gens elle soit en liaison,
quel séjour elle habite, quels hommes,
quelles femmes fassent les frais de ses impurs
amusements. Madame de Folaise, au cœur tendre
et généreux, aux sens doucement effrénés,
d’une candeur incurable, que maintient chez
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MONROSE