indiquée ?… — De quoi s’agit-il ? — Je vais
charger devant vous ces pistolets, dont je vous
préviens que l’un ne partira pas ; je les mettrai
ensuite à quelque distance sous un manteau ;
tous deux vous viendrez y chercher votre arme,
après quoi, vous donnant mutuellement la main
gauche, chacun de vous posera le bout du canon
sur le front de son adversaire. Heureux celui à
qui tombera le pistolet mortel, malheur à l’autre !… »
Monrose, après avoir un instant réfléchi,
répliqua : « Quoique ce que vous me proposez
soit plutôt une manière de s’assassiner
que de se battre, j’y consens. » Senneville alors
charge les armes en silence aux yeux des rivaux
très-attentifs ; la poudre est bourrée, la balle
chassée, l’amorce coulée dans le bassinet ; de
belles pierres neuves garantissent l’infaillibilité
de l’explosion… Le juge du combat porte
les armes à dix pas ; les champions viennent les
y chercher ; Monrose jette au loin son chapeau,
sir Georges l’imite ; le pied et le genou gauches
de l’un touchent le pied et le genou droits de
l’autre ; les mains gauches s’enlacent ; les fronts
sont ajustés à bout portant… Le chien du pistolet
de sir Georges s’abat le premier, l’amorce
brûle seule… « Eh bien ! sir Georges ? dit alors
tranquillement Monrose, qui, déjà le bras élevé,
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MONROSE
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