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MONROSE


ment proposé de le pousser. « Pour peu que vous soyez enclin, chevalier, à répondre aux avances des femmes, vous ne sortirez pas comme vous voudrez des pattes de mesdames de Folaise, de Montchaud, de Brisamant, de Vauxcreux, etc., solidaires associées qui sont dans l’usage de se passer de main en main les hommes tombés dans l’un ou l’antre filet. Ce sont au fond d’excellentes femmes, à qui l’habitude de s’ébattre ne laisse pas un moment pour les méchancetés. Une qualité surtout (mais qui doit être de peu de considération pour vous, riche, dit-on), c’est qu’elles ont l’admirable, et de nos jours trop rare usage, de payer leurs galants. Quant à moi, possesseur pour tout bien d’un chétif prieuré, j’avoue que je prise fort cet utile statut de leur lubrique confrérie, et que, tout comme un autre, je mets, au besoin, les bonnes sœurs à contribution… Que la corvée serait douce si toutes ressemblaient à votre délectable cousine ! Elle est sans contredit la plus belle, donne le plus de plaisir, et paie le mieux ! C’est, malheureusement pour moi, celle pour qui j’ai le moins à faire. — C’est apparemment mademoiselle Adélaïde qui… — Bonté de Dieu ! qu’allez-vous soupçonner ! Vous seriez peut-être assez bon pour imaginer qu’il y aurait entre cette demoi-