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MONROSE


siasmé Monrose avait été bien loin de se représenter la perfection, soit des traits, soit de la taille, et tant de grâces répandues sur toute sa personne. L’aspect de Monrose, quelque beau qu’on l’eût vu jadis, produisait absolument le même effet sur la sympathique Anglaise. D’abord il n’avait existé sur la physionomie de cette beauté que la seule expression d’une grande surprise, maintenant on y voit celle du bonheur… Il était assez singulier qu’un homme tout à l’heure si pressé n’eût plus un seul mot à dire. La vieille nonne fut obligée de demander enfin, en grognant, si tant de fracas et d’irrégularité ne devait aboutir qu’à s’extasier d’une manière si profane dans le séjour des bonnes mœurs…

Monrose alors, avec autant de force que de sentiment, énonce l’objet de sa visite. « Révérende mère, dit-il, je vous prends à témoin que je suis venu jurer à mademoiselle une passion légitimée par nos anciens rapports. Soyez témoin que je la prie de ne point se laisser gouverner par d’autres volontés que celles de son propre cœur, d’être persuadée que, si je vis, ce sera pour elle uniquement. Elle saura pourquoi je n’ai que cet instant pour lui exprimer des sentiments que, quoi qu’il puisse arriver, je la