Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/876

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
MONROSE


Bon ; c’est tout ce qu’il me faut pour le moment : continuez, s’il vous plaît. »

« Au bout de huit jours, pendant lesquels toutes mes recherches avaient été vaines pour retrouver celle que j’avais tant de raison de regretter, errant et déjà plus que menacé par la misère, j’eus le bonheur de vous trouver, monsieur le chevalier. Je vous fis un conte en l’air auquel vous eûtes ou non la bonté d’ajouter foi ; vous m’agréâtes en un mot. Votre humanité, vos manières généreuses m’épargnèrent toutes les disgrâces de mon humiliante servitude. Vous savez le reste jusqu’au moment critique où l’on m’arracha d’auprès de vous. »

Dans ce moment on vint dire à mon neveu que sir Georges (on dit la personne) acceptait la partie pour le lendemain, à l’heure et au lieu convenus. « C’est bon, » répondit Monrose du même ton que si l’on n’avait fait que lui rendre compte d’une affiche ; et tout de suite, en décoiffant une bouteille de Champagne, il pria, de l’air du monde le plus serein, M. de Senneville de nous conter la suite de ses intéressantes aventures… Je la renvoie au chapitre suivant.