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MONROSE


« message. L’homme qui peut ainsi convertir en cérémonie le plus doux des devoirs, ne doit pas s’étonner quand, par sa faute, il ignore encore les tristes destinées de miss Charlotte. »

« Vous voyez, ma chère comtesse ! accourut me dire l’outragé Monrose, dans un nouvel accès de cette passion que nous avions eu tant de peine à calmer. Convenez maintenant qu’il m’est impossible de ne pas violer la parole que je vous ai donnée ! Ceci change toutes les hypothèses, avouez-le ! Voudriez-vous que je me dégradasse dans l’esprit de celle qui m’inspire si bien, et cela pour le stérile bonheur d’être fidèle à une promesse arrachée par la séduction du respect et de l’amitié ! »

Cette fois il raisonnait juste ; je me taisais, n’ayant rien à lui opposer… « Eh bien ! ma chère tante ? — Eh bien ! mon cher neveu ? — Je vole à ce couvent !… — À votre place je n’en ferais rien ; j’écrirais deux mots qui suffiraient pour ma justification provisoire, et j’engagerais miss Charlotte à patienter quelques semaines avant de fixer aucun jugement… »

Nous agitions cette question, lorsqu’on apporta dans ma propre chambre à Monrose cet écrit d’une tout autre conséquence : « Je suis