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MONROSE


premier sur lequel l’imperturbable Adélaïde jette un regard connaisseur et fixe. De là, ses yeux se promènent partout avec curiosité. Madame de Folaise vante la douceur de ma peau ; l’amie touche tout ce qu’on lui désigne, et d’elle-même, pour le coup, elle a l’effronté courage de saisir… ce dont, pour approcher, une femme ordinaire attend du moins qu’on l’en ait un peu pressée… Je rougirai toute ma vie de ce que je vais vous dire, ma chère comtesse, mais l’excessive dévergonderie d’Adélaïde, au lieu de me glacer pour cette impudente créature, m’enflamme au contraire et me livre soudain à la plus capricieuse tentation. « Parbleu ! mademoiselle, lui dis-je avec une galante affectation d’humeur, il y aurait, ce me semble, un moyen plus flatteur pour moi d’interroger ce dont vous me faites la faveur de vous occuper. — Ah ! que c’est bien dit ! s’écrie aussitôt Sylvina, se hâtant de faire une grande place. Il faut, chevalier, qu’elle y passe, pour lui apprendre à ne pas douter une autre fois du simple témoignage de la vue. Happe-moi-la ! Bien : point de grâce ! — On le veut donc tout de bon ! repart l’aguerrie libertine ; eh bien ! me voici. » En même temps tombe à ses pieds le peu de bazin et de toile qui la couvrait ; elle s’élance dans l’arène, et se