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MONROSE


Goliath[1] du théâtre et du boudoir avait succombé sous un seul coup de la vaillante Mimi, que, sous l’aspect de son ambition, de son goût pour l’intrigue et de sa luxure, on peut bien un peu comparer à David. L’art d’Esculape avait échoué tout net contre le vice invétéré de l’ex-Melpomène ; la gangrène lui fit passer le Styx. Les honneurs dont elle jouit ici-bas furent ceux des obsèques d’une très-haute et très-puissante baronne, et d’être immortalisée, en cette qualité, par les registres de Saint-Roch.

Que d’événements ! N’y voyons-nous pas, à découvert, l’œil et le doigt de la Providence ? Ne sont-ce pas autant de leçons pour notre héros, à qui pas une circonstance de ces étranges aventures ne peut être indifférente ? Il est, sans avoir pu le prévoir, le pivot tour à tour heureux ou fatal de tant d’intérêts divers. Sans lui, rien ne serait arrivé de tout ce qu’on vient de lire. Cependant le sort semble le laisser personnellement en repos depuis un certain temps ; mais des chances singulières l’attendent à quelques pas ; il n’est point au bout de ses travaux, et ce

  1. Nous savons bien que Goliath n’avait pas l’honneur d’être femme ; mais point de comparaison qui ne cloche : vous le savez aussi.