Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
MONROSE


moi, vu l’invisibilité des deux autres personnages, madame de Folaise avait eu la gaîté de passer sur mes genoux, pour me donner plus commodément des baisers de la plus vive espèce… Ah ! c’en est fait ! était un bis ; mais au mot j’expire…

                                                      … Patatras[1]
Avec un fort grand bruit voilà le meuble à bas.

— Quel meuble ? — Le paravent qui, venant de notre côté briser une de ses feuilles sur le dossier des siéges abandonnés, nous découvre mademoiselle Adélaïde renversée avec sa chaise, les jambes en l’air et franchie par l’abbé, qui venait de culbuter par-dessus elle. M. de Saint-Lubin, dans la position heureuse d’un amant qui mettait en action ce qu’on nous avait chanté, s’était maladroitement écarté de la perpendiculaire : de ses mains opposées pour se retenir, il avait poussé le paravent, qui, trop faible pour résister à la masse de deux personnes hors d’équilibre, venait de se renverser avec elles. La chanteuse, écartée comme on conçoit qu’elle ne pouvait manquer de l’être, montrait en plein tout ce qui pouvait la compromettre,

5.  
  1. Parodie d’un passage des Folies amoureuses de Regnard.
    Il y a dans l’original : voilà l’esprit à bas.