serteur de l’hymen, et sacrifiant volontiers à
Bacchus, à Vénus, les Le Franc vivaient ensemble,
tantôt bien, tantôt mal. La petite fortune décroissait
à vue d’œil. On se raccrochait à des entreprises
hasardeuses, et puis l’on tombait de mal en
pis. De temps en temps les charmes de madame
faisaient revenir au moulin un peu d’eau. Parfois,
le mari le trouvait bon, parfois il mettait
aussi son bonnet de travers, et il y avait esclandre.
Puis la paix se faisait sur de nouveaux
frais au lit ou le verre à la main. Au surplus,
lors du départ des Caffardière, M. Le Franc
était fort malade, et déjà sa femme avait
dit en confidence à quelques amis, que, s’il venait
à mourir, elle viendrait bien vite à Paris
faire son premier métier, le seul pour lequel elle
se soit jamais senti de la vocation, et qu’elle
juge infiniment plus agréable, comme il est plus
aisé, que celui d’honnête femme. Il ne faut
pas demander si madame de la Caffardière, ora-
lait-il, à cause de cet abus, renoncer au plus beau des priviléges ? On commença dès lors à juger peu capables de bien se servir de leur épée ceux qui la mettaient volontairement au croc pour se confondre avec le fretin de la société. Messieurs, comment vous trouvez-vous aujourd’hui du petit frac, du chapeau rond et de la badine que vous avez philosophiquement substitués à la broderie, au galon, au plumet, à l’épée, gothiques décorations de vos aïeux ? (Note du censeur.)